Auteur/autrice : Raphaël Tournaire

Luc Tournaire
Président du Directoire de TOURNAIRE

Grasse le 29 avril 2020

 

Comment vivez-vous cette période de confinement chez Tournaire ? 

Tournaire a vécu très correctement cette première partie de la crise grâce à la mobilisation de la majorité du personnel et une très forte implication de la cellule de crise que nous avons mise en place dès le début du confinement lié à l’apparition du COVID. Celle cellule a fait un travail remarquable et nous avons pu très vite mettre en place les protections et les procédures pour garantir la sécurité sanitaire de l’ensemble des collaborateurs qui ont pu continuer à travailler.

Nous avons eu pendant cette période de confinement 25 à 30 % de collaborateurs absents mais grâce à la mobilisation des collaborateurs des bureaux qui sont venus prêter main forte à la production, nous avons eu un niveau de production de 85 % par rapport à la production habituelle.

 

Vos collaborateurs ont-ils bien vécu cette période difficile ?  

Cette période, j’en suis conscient, a été difficile pour tout le monde et je tiens à remercier fortement l’ensemble du personnel qui s’est mobilisé malgré la situation anxiogène, je le reconnais. Je remercie aussi tout particulièrement le responsable de production qui a assuré des chiffres exceptionnels compte-tenu de l’effectif réduit, notre DAF qui a pris en charge la cellule de gestion de crise et notre responsable QSE qui s’est impliquée pour assurer la sécurité du personnel.

 

Avez-vous pu répondre aux demandes des clients ?

En effet, la demande des clients a été très soutenue et nos livraisons ont représenté 95% de ce que nous réalisons habituellement. Nous avons senti une inquiétude de la part des clients qui se demandaient si nous allions continuer à les livrer mais nous avons pu livrer 95% des demandes. A ce jour les stocks sont bas mais nous allons les reconstituer avec le retour du personnel lors de la période suivante.

 

Êtes-vous confiant pour la sortie du confinement ?  

Aujourd’hui, nous espèrons que tous les collaborateurs vont rejoindre l’entreprise de manière à pouvoir être opérationnel à 100% car il nous faut remonter les stocks, les demandes des clients sont importantes, le carnet de commandes est bien rempli. Nous rencontrons tout de fois quelques problématiques d’expédition, surtout vers les pays asiatiques, les bateaux sont moins fréquents, quelques containers restent bloqués à Marseille. Pour l’Europe et le reste du monde, les expéditions s’effectuent correctement. Pour un fabricant d’emballages c’est la clé de son fonctionnement, que la logistique fonctionne. Nos sous-traitants ont tous réouvert (pour ceux qui avaient fermé), je suis plutôt confiant, mais l’incertitude est grande, nous sommes très en amont dans la chaîne de production, nos clients aussi et leur visibilité est faible. Je crains que la reprise se fasse qu’après plusieurs mois, je dirais, au moins six mois et avec des à-coups.

 

Luc Tournaire, que retenez-vous de cette crise ?

Cette crise a été l’occasion de toucher du doigt la solidarité des entreprises locales. Nous avons été dépannés à plusieurs reprises par des entreprises locales pour obtenir du gel hydroalcoolique (difficile à trouver mi-mars). Cette solidarité, j’espère qu’elle durera par la suite car c’est un élément indispensable pour la réussite d’un territoire.

 

 

 

Luc Tournaire from Tournaire on Vimeo.

Stéphane Woloszyn travaille au sein de la maintenance chez Tournaire depuis 24 ans.  Il est responsable des TMRS ( technicien de maintenance responsable de secteur) et également coordinateur de maintenance. 

 

Combien y a t’il de machine à superviser ?  

Aujourd’hui le parc machine s’étend en plusieurs secteurs : le parc emballage aluminium et le parc emballage plastique. Nous sommes responsables de toutes les machines et de toutes les infrastructures qui peuvent toucher de près ou de loin ces machines. Nous avons un parc qui va s’étendre sur environ 300 machines qui sont plus ou moins grosses donc c’est difficile à quantifier en machine mais plutôt en quantité d’équipement. 

 

Combien de bidons sont produits chaque jour ? 

Le nombre de bidon par jour est difficile à donner comme ça. Aujourd’hui ces machines ont plusieurs types de bidons à produire et les cadences machines sont différentes les unes des autres. Nous en avons certaines qui peuvent produire 60 pièces par minute et d’autres qui ont des cycles beaucoup plus longs et qui fabriquent une pièce par minute. Nous avons des parcs machines réellement différents entre eux.

 

Comment s’organisent vos journées ? 

Nos journées s’organisent de plusieurs façons avec deux axes. D’abord les pannes qui sont à gérer en priorité et ensuite un rôle de TMRS qui est plus en retrait et qui est là pour gérer la problématique sur l’analytique, la maintenance préventive pour servir au mieux nos clients.

 

Qu’est ce qui vous plaît le plus dans votre métier  ?

La complexité de mon métier chez Tournaire : aujourd’hui on touche tous les domaines aussi bien en électrique, automatisme, hydraulique… nos machines sont très complexes. Aujourd’hui on a des machines assez vieilles et des machines tout à fait récentes. Tournaire s’investit complètement sur la nouvelle vague avec les nouvelles technologies donc au jour le jour on vit avec des machines neuves. 

 

Quels sont les challenges que vous avez eus à surmonter ? 

Nos challenges sont plus ou moins quotidien avec toutes les pannes à résoudre donc la panne d’aujourd’hui est un challenge. Les challenges sont aussi en rapport à un gain de productivité pour nos machines et nos moyens de production. Essayer de gagner un point de productivité est important pour notre entreprise.  

 

Pourquoi rejoindre Tournaire ?

C’est une entreprise vive, pleine d’expérience. Aujourd’hui on peut pleinement s’épanouir dans l’entreprise, c’est une entreprise qui est vraiment active et dynamique et donc c’est une entreprise qui est professionnellement riche. 

 

Pourquoi être resté chez Tournaire après toutes ces années ? 

Depuis 24 ans je ne suis jamais parti car j’ai vraiment touché à tout le cœur de métier de l’entreprise par rapport à la maintenance. Aujourd’hui j’apprends encore et j’apprends toujours. L’entreprise est très facile à vivre et reconnaissante. Je me sens bien chez Tournaire. 

 

 

Cécile Bergia est responsable qualité produits chez Tournaire depuis plus de 17 ans.

 

Quels sont les besoins de traçabilité des clients ? 

La traçabilité pour un client est très importante car elle permet à tout moment de retrouver le lot de fabrication, les contrôles associés et le lot de matière première utilisé

 

Qu’est-ce que la qualité produit ? 

La qualité produit c’est l’ensemble des contrôles au produit qui permettent de garantir au client la conformité du produit livré donc ça passe par des contrôles dimensionnels, des contrôles d’aspect, du suivi de production pour être sûr que le produit livré répond aux spécifications du client.

 

Qu’offre Tournaire aujourd’hui comme solution de traçabilité pour ses emballages ? 

Nous avons besoin de garantir au client la traçabilité tout au long de la chaîne d’utilisation. Nous avons plusieurs moyens pour cela :

1. des étiquettes code barre qui sont appliquées sur les palettes, sur les galettes ou sur les cartons. Ça nous permet effectivement de lier un numéro d’article, un numéro de fabrication, une date et l’ensemble des données associées au contrôle sur ces produits. Avec cette même étiquette nous pouvons remonter jusqu’aux données lot/matière.
2.  en complément un numéro de série est apposé sur les emballages, ce qui nous permet de retrouver le lot de matière utilisée et la série de l’année 
3.  un numéro unitaire sous l’emballage qui nous permet de retrouver de manière très précise l’ensemble des contrôles faits sur les emballages, dimensionnels, aspects, ou lot de matières premières.

 

Quels sont les projets concernant la traçabilité des emballages ?  

Compte tenu des évolutions réglementaires, nous allons vers une traçabilité de plus en plus précise et sans faille. Nous travaillons actuellement sur l’amélioration de la traçabilité unitaire pour faciliter l’intégration de ces données chez nos clients. Plusieurs projets sont en cours de développement avec nos clients et en étudiant l’ensemble des réglementations des différents pays.

 

Quel est le pourcentage de clients demandeurs de traçabilité ?

L’ensemble de nos clients aujourd’hui demandent ces informations. Pour des applications pharmaceutiques ou alimentaires c’est très critique mais toutes les applications aujourd’hui demandent ces informations là pour garantir à l’utilisateur final, nous, client, une conformité des produits conditionnés.

 

 

Témoignage de Jacques Margnat, directeur général de la société Sophim 

 

Comment qualifier la relation entre Sophim et Tournaire ? 

 

C’est une relation de plus de 20 ans, chaque fois qu’on a eu une période de développement il y a eu des nouveaux matériels de Tournaire, comme des colonnes de distillation, des colonnes de stripping, des distillations moléculaires, et à chaque fois on a eu beaucoup de satisfaction et c’est pour ça qu’on est là aujourd’hui, pour réceptionner cette nouvelle colonne de fractionnement. 

 

Quel est votre avis sur la qualité des équipements Tournaire ? 

 

Écoutez, vingt ans après les matériels tournent encore donc que du bonheur comme je disais.
Ça fonctionne bien, la qualité est bonne il n’y a aucun problème, c’est du très bon matériel, très bien conçu. 

 

Quels sont vos besoins spécifiques ? 

 

C’est sûr qu’on a besoin de faire du spécifique puisque le produit qu’on fait, on est à peu près les seuls à le faire, en tout cas en France, donc il faut du sur-mesure. Avec les ingénieurs de Tournaire on a toujours trouvé un terrain d’entente excellent que ce soit avec l’ancienne équipe comme avec les nouveaux qui sont arrivés, ça se passe très bien entre Sophim et vos équipes.
Sur ce projet particulier, on est arrivé avec des idées et effectivement, il a fallu confronter avec une réalité d’engineering et on a trouvé une écoute et un travail en collaboration qui est excellent. Il n’y a plus qu’à faire un essai maintenant pour voir si tout fonctionne comme prévu. 

 

Quels sont vos prochains projets avec Tournaire ? 

 

C’est gravé dans le passé à chaque fois qu’on a acheté un équipement on en a fait un deuxième parce qu’on a eu des développements, de la même façon qu’on a fait deux distillations moléculaires, j’espère qu’on fera une deuxième colonne prochainement. 

 

Jacques Margnat , Directeur général de la société Sophim

 

Témoignage de Romain Leclef, GM Asia-pacific. 

 

Pouvez-vous vous présenter et nous présenter votre activité pour Tournaire en Asie Pacique  ?

 

Tournaire c’est un bureau et une plateforme de distribution, qui sert à nos clients et nos partenaires sur la zone. C’est une zone qui est plutôt large, on peut imaginer un triangle qui part de l’Inde au Japon jusqu’à l’Australie. 

 

Quelles sont les spécificités du marché Asie Pacique pour l’emballage ? 

 

C’est un marché qui évolue rapidement, où la réglementation est de plus en plus pointilleuse, où nos clients ont une nécessité d’un service de proximité.

 

À quels besoins spécifiques répondez-vous ?

 

Nos clients ont besoin de protéger et transporter des matières sensibles et/ou à haute valeur ajoutée. 

 

Quels sont vos clients les plus représentatifs ?

 

Les actifs pharmaceutiques, principalement en Inde, en Chine et en Corée. La parfumerie sur Singapour. 

Il y a des nouveaux marchés émergeants tels que les technologies cristaux liquides pour les nouveaux téléviseurs aux LED et également avec l’explosion des voitures électriques en Chine, le marché des électrolytes. 

 

Quelles sont les spécificités de Tournaire sur ce marché ?

 

D’avoir un coup d’avance sur la réglementation et de garantir une qualité et une fiabilité irréprochables sur nos emballages. 

 

Comment imaginez vous l’avenir du marché dans cette zone ?

On peut retenir 3 points : la croissance du monde est sur cette zone, c’est un marché qui est de plus en plus exigeant en termes de qualité et où la réglementation, elle, est de plus en plus contraignante.

 

Qu’appréciez-vous le plus en vivant dans cette partie du globe ?

 

L’accueil des gens, le dynamisme de la zone, le challenge pour Tournaire parce que c’est un challenge qui est difficile à relever vu l’étendue de la zone et la différence de culture entre chacun des pays. C’est un enrichissement au quotidien. 

 

Romain Leclef, GM Asia-Pacific