Découvrez l’actualité du groupe industriel expert de la protection des matières sensibles et dangereuses, ainsi que la liste des salons et événements auxquels Tournaire participe.
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Les clients du Groupe Tournaire évoluent sur des marchés qui imposent les plus hautes exigences de qualité.
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Premier balcon de la Côte d’Azur au flanc des collines et aux couleurs de la Toscane, entre mer et montagnes, la ville de Grasse connaît un essor significatif dès le début du Moyen-âge.
01. Grasse, une forte activité économique originelle : La tannerie.
02. La naissance de l’industrie du parfum.
03. Création de Tournaire dans le sillage des parfumeurs.
04. Les entreprises familiales emblématiques de l’industrie de la parfumerie à Grasse
05. Grasse et naturalité, la consécration et un nouvel essor depuis 2018
Grasse devient, dès le 12ième siècle, une ville indépendante et puissante, contrôlant l’accès à tout l’arrière-pays et commerçant fortement avec l’Italie. Au début du XVe siècle, une importante industrie de tannerie s’y développe, conférant à la cité une renommée européenne. Le cuir de Grasse est célèbre pour sa qualité et sa couleur verdâtre obtenue par macération dans la myrte. En 1482, lors de la réunion de la Provence au Royaume de France, Grasse, magnifique citée fortifiée, peut lancer son activité florissante de tannerie (Gants, sacs et ceintures) dans le « grand commerce ». Dès 1560, la cité développe également la culture à grande échelle du Jasmin, la production de la Rose de Mai, de la Tubéreuse et de la Lavande.
Cependant le cuir tanné ne sent pas bon. Pour mieux répondre aux exigences de la noblesse, un tanneur de Grasse aurait eu l’idée de parfumer les gants de cuir. Il en aurait offert une paire à Catherine de Médicis qui, séduite, lance la mode des gants parfumés à la Cour, à l’origine de la réputation mondiale de Grasse. En 1614, Louis XIII crée la corporation des Maîtres Gantiers Parfumeurs qui développe entre autres le « gant à la frangipane », « à la provençale ».
L’activité de la tannerie décline lentement jusqu’à la fin du 18ième siècle, à cause d’une forte taxation et de la concurrence transalpine. Mais dans le même temps, se parfumer devient un rituel de beauté et si les deux activités restent liées, la parfumerie prend son essor. Grâce à d’importantes cultures de nombreuses espèces florales et aromatiques favorisées par un climat et un terroir uniques, la parfumerie supplantera à Grasse la tannerie pour devenir une activité florissante à l’origine d’un rayonnement de la ville dans le monde entier.
Au 19ième siècle, l’activité de la parfumerie passe de l’artisanat au stade industriel. De grandes « firmes » familiales naissent dont certaines sont aujourd’hui des leaders mondiaux.
L’atelier artisanal fondé en 1833 place de la Roque à Grasse par Joseph Tournaire, est également né de l’activité des gantiers qui se mettent à vendre du parfum.
C’est au moment de l’éclosion de cette industrie, lorsque les besoins de distillations de produits naturels se développent, qu’apparaissent les premiers chaudronniers, spécialisés comme Tournaire dans la fabrication d’alambics. Puis, dans les années 1900, Gustave Tournaire transforme la chaudronnerie artisanale en une usine de chaudronnerie industrielle, au moment de l’apparition de la vapeur, capable de traiter d’importantes quantités de matières premières.
En sortie des alambics, les parfumeurs cherchent des emballages solides et étanches, capables de transporter leurs essences précieuses jusqu’en Australie sans altération. Tournaire crée alors les estagnons et autres emballages de transport en cuivre étamé pour les parfums. La naissance de l’emballage en aluminium se fait, dans les années 1930, sous l’impulsion de Marcel Tournaire, lorsque le cuivre devient trop cher, et les technologies de transformation de l’aluminium plus performantes. En passant du cuivre soudé à l’aluminium « monobloc », le flacon alu va être utilisé dans le monde entier.
De 1833 à nos jours, une entreprise traverse l’Histoire.
L’industrie de la parfumerie c’est, bien entendu, la culture des plantes à parfum et leur traitement, les compositions et les créations de produits finis : des parfums ou des arômes pour la parfumerie, la cosmétique, les produits d’hygiène et les produits alimentaires mais c’est aussi une industrie phare pour l’importation et l’exportation, le négoce, le traitement et la transformation des matières naturelles.
Dans cette industrie nous retrouvons encore aujourd’hui à Grasse, beaucoup d’entreprises familiales telles que Mane, créée en 1871, mais aussi Robertet créée en 1850 ou encore Payan Bertrand créée en 1854, ou Argeville en 1955 et Jean Niel en 1779…
A l’image de Tournaire, ces entreprises, ont à leur tête depuis l’origine des générations des dirigeants qui ont su préserver l’indépendance de leur entreprise en innovant et en se développant de manière rentable depuis bientôt deux cents ans.
« L’industrie du parfum à Grasse, c’est 64 entreprises pour environ 4.600 salariés et un chiffre d’affaires de 2,9 milliards d’euros », explique Philippe Massé, à la tête de Prodarom, le syndicat national des fabricants de produits aromatiques. (Source Capital – Janvier 2021).
« Le bassin de Grasse a un rôle de premier plan dans le monde de la parfumerie, il représente près de la moitié de l’activité française de la parfumerie et des arômes et autour de 7-8 % de l’activité mondiale ». Les entreprises familiales grassoises ont su pérenniser ce patrimoine unique au monde. (Selon Wikipédia).
Les années de guerre et la crise de 1929 puis la démultiplication des échanges internationaux ont réduit, durant le 20ième siècle, l’expansion des industriels grassois face à la croissance fulgurante de l’industrie aromatique de synthèse captée, en grande partie par les entreprises géantes Suisses, Américaines ou Allemandes.
Cependant, les familles Grassoises n’ont pas dit leur dernier mot.
L’ensemble des acteurs de l’écosystème du Pays de Grasse et les élus s’investissent fortement depuis de nombreuses années pour promouvoir la naturalité et le retour à grande échelle des cultures de plantes à parfums.
La ville de Grasse dont un quart de son territoire est classé « réserve naturelle protégée », constitue (avec d’autres zones des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes) un pôle de compétitivité national labellisé en juillet 2005 intitulé P.A.S.S (Parfums-Arômes-Senteurs-Saveurs).
L’association des « Fleurs d’Exception du Pays de Grasse » créée en 2006 qui a pour vocation de promouvoir & valoriser les productions florales et végétales du Pays de Grasse regroupe plus de vingt-cinq producteurs de plantes à parfums. Armelle Janody, Présidente de l’association confirme : « Fleurs d’Exception du Pays de Grasse c’est une association de producteurs de plantes à parfum du territoire grassois, qui ont fait le choix de cultiver en bio, et qui sont tous signataires d’une charte qui prône solidarité et partage. La mission de l’association est d’assurer la promotion et la valorisation des plantes à parfum, des productions de plantes à parfum locales ».
En 2018, c’est la consécration pour le Pays de Grasse qui obtient l’inscription de ses savoir-faire liés au parfum au patrimoine de l’humanité.
Dès 2020, les élus ont modifié le Plan Local d’Urbanisme de manière à ce que la surface des zones agricoles (ZA) soit multipliée par plus de cinq, passant de 178 ha à 928 ha, soit 20% du territoire de la commune ! Pour développer les cultures de la Rose et du Jasmin.
Les grandes marques de luxe qui affectionnent la naturalité se sont implantées à Grasse : Channel, Dior, Lancôme et Louis Vuitton…
A l’origine, pour parfumer les gants, le gantier parfumeur Grassois utilisait directement dans son environnement, la lavande, la fleur d’oranger, la rose ou encore le mimosa, les matières premières naturelles.
Après des années de progression des parfums et arômes de synthèse dominés par des entreprises étrangères, Grasse a su reprendre l’initiative et s’imposer comme le territoire du renouveau de l’industrie du Naturel. Cet engouement pour les produits naturels que nous retrouvons aujourd’hui chez chaque consommateur, les entrepreneurs et les élus du Pays Grassois l’avaient anticipé.
Le Pays Grassois, berceau des entreprises familiales liées au négoce et au traitement des plantes à parfum et arômes, à la composition et la création de parfum est encore plus fièrement, la capitale mondiale des parfums, de la qualité et de la Naturalité dans le monde.
C’est aussi après la lavande, la fleur d’oranger, la rose et le mimosa le grand retour des cultures de la tubéreuse et du jasmin, des parfums uniques, uniques par leur authenticité. Toute l’équipe de Tournaire est fière de participer à faire voyager ces précieux et sensibles parfums dans le monde entier.